St-Laurent-de-Neste - Village d'artisans et de créateurs

Porte d’entrée de la vallée de la Neste lorsque nous venont du département voisin, nous allons faire la visite du village de Saint-Laurent-de-Neste, située dans le département des Hautes -Pyrénées, qui est entouré de paysages doux et verdoyants typiques du piémont pyrénéen.
Nous vous invitons à rendre visite à ses habitants qui animent le village grâce à la diversité de leurs activités et qui ont choisi d’y vivre justement parce qu’ici, il y a plus d'esprit solidaire et donc plus de vie.

Saint-Laurent-de-Neste - Hautes-Pyrénées

Le collectif du bien-être de Saint-Laurent-de-Neste

C’est ainsi qu’en premier lieu, nous avons fait la connaissance d’Emilie, savonnière de son état, venant de s’installer avec 3 autres personnes dans une jolie maison de Saint-Laurent de Neste pour y créer un petit collectif associatif basé sur le bien-être et nommé : Le collectif de la tuilerie.
Cette maison comporte au rez-de-chaussée une petite boutique de produits artisanaux locaux et l’atelier de savonnerie d’Emilie, au premier étage, un cabinet d’ostéopathie dirigé par Coline et au second se trouve Rodolphe, magnétiseur-guérisseur et Audrey qui soigne par la médecine chinoise et les massages.
Leur rencontre à tous les quatre a eu lieu à Saint-Laurent et c’est tout naturellement là qu’ils ont voulu s’installer pour développer leurs activités respectives sous forme associative dans ce petit village des Hautes-Pyrénées.

Les savons d'Emilie

Sachez que vous pouvez aussi retrouver les savons d’Emilie fabriqués artisanalement sous la marque de La Cameline dans les biocoops de Tarbes, Lannemezan et Saint-Gaudens ainsi qu’à la ruche qui dit oui.
C’est après avoir suivi 3 ans de formation sur l’utilisation des plantes médicinales, des huiles essentielles et des huiles végétales qu’Emilie a décidé d’ouvrir sa savonnerie en pratiquant la saponification à froid (processus qui permet de conserver la glycérine naturelle pour ainsi protéger et mieux nourrir la peau) et sans utiliser ni huile de palme, ni graisse animale et uniquement de la soude sans mercure.

Surgras au parfums naturels

Le résultat donne des savons de soins et non des savons détergents, avec des compositions originales à base de plantes, d’huiles essentielles et d’huiles végétales.
Vous en trouverez un adapté pour chaque type de peaux.
Ses savons surgras, doux et hydratants exhalent de délicieux parfums naturels et portent des noms ravissants : douceur d’Asie, clair de lune, grain de folie (pour l’exfoliant)…. Bon démarrage au Collectif de la Tuilerie !

La bière nestoise de Saint-Laurent-de-Neste

C’est au bord de la route nationale 117, non loin de Saint-Laurent de Neste que nous allons découvrir la bière Nestoise fabriquée par Quentin dans le local de sa toute récente brasserie artisanale.
Quentin Grillet est le compagnon d’Emilie et comme elle, il a choisi de créer son activité sur la commune de Saint-Laurent.
Notre brasseur, originaire de Bordeaux avait depuis quelques temps déjà en tête de faire de la bière artisanale et c’est un an de travail salarié auprès de l’association Remue-Méninges basée au Café du village d’Anères qui lui a servi de tremplin pour monter sa propre entreprise.

Une bière biologiques et de qualité

Il a d’abord investi le sous-sol de la maison inhabitée de ses grands-parents à Saint-Laurent pour y faire ses premiers litres à l’essai, puis vu que le résultat était concluant et que le breuvage plaisait bien aux habitués du Café d’Asnères, il n’a pas hésité à franchir le pas.
Depuis, il a trouvé un local en location bien placé et un espace approprié pour y faire sa brasserie et ouvrir une boutique de vente et de dégustation de bières artisanales.
A son actif, 6 sortes de bières biologiques différentes allant de la blanche parfumée à la coriandre en passant par la blonde, l’ambrée, la brune, la blonde houblonnée à l’amertume profonde et enfin la triple, une blonde plus maltée et donc plus alcoolisée, à consommer avec modération.

Une brasserie artisanale

On ne s’imagine pas, nous a dit Quentin, le nombre de manipulations qu’il faut pour élaborer un verre de bière, depuis la récolte du grain d’orge.
La bière artisanale est un produit de luxe dévoreur d’énergies physiques et environnementales mais un produit de qualité qu’il faut savoir apprécier à sa juste valeur et peut-être en boire un peu moins mais bien mieux.
Nous vous livrons donc la réflexion d’un brasseur artisanal et si vous souhaitez jugez par vous-même, venez donc goûter sa production à La brasserie des Pics, sa bière s’appelle "La Nestoise" : il ne pouvait pas en être autrement.

Le pain Biologique de Saint-Laurent-de-Neste

Nous restons dans la même famille pour parler cette fois-ci du frère de Quentin, nommé Virgile, qui a investi le sous-sol de l’ancienne maison de leurs grands-parents à Saint-Laurent de Neste pour y installer un four à bois et y faire cuire plusieurs fois par semaine, notamment le mercredi en fin d’après-midi, un excellent pain de campagne au levain ainsi que du pain complet, du pain aux graines…
Pour le moment, ce local lui va bien et les habitants du village viennent facilement et de plus en plus nombreux lui acheter ses belles miches dorées à souhait et parfumées au feu de bois que nous ne serions trop vous recommander de découvrir. Virgile est en attente d’avoir d’ici peu la mention "Nature et Progrès" pour sa fabrication artisanale de qualité.

Les louves d'Ania

Toujours dans la saga des jeunes entrepreneurs du village de Saint-Laurent de Neste, il y a Ania Krupa, une créatrice qui fabrique les Louves d'Ania. Son tempérament indépendant et sa belle façon d’aborder la vie, simplement et légèrement, en surfant sur les opportunités se retrouve dans se créations.
Ania, clermontoise d’origine n’avait pas assez de ses montagnes auvergnates natales et de son travail de photographe car elle rêvait de vivre à la campagne, au grand air.
Elle est arrivée alors dans les Hautes-Pyrénées il y a 6 ans, un peu par hasard pour y faire vachère de remplacement, au service d’éleveurs laitiers partant en vacances.

Artisanat et bonne humeur

Vous l’aurez compris, Ania est une touche à tout ; mais voilà 2 ans déjà qu’elle semble avoir trouvé sa vocation et son produit culte : Les Louves.
Non, elle ne s’est pas lancée dans la vie sauvage pour faire de la photo animalière mais elle s’est mise à confectionner dans son petit atelier de la rue de la tuilerie, à deux pas du "Collectif de la tuilerie" des sortes de petites capes-liseuses qui peuvent aussi se transformer en écharpes chaudes et moelleuses aux belles couleurs multicolores.

Du plastique recyclé

Comme matière première pour ses créations, Ania, utilise de la polaire française fabriquée avec du plastique recyclé et de la laine naturelle, puis, travaillées par ses soins, Les Louves (c’est elle qui les a baptisé ainsi) ont fière allure et se vendent très bien sur les marchés locaux.
Elle a peut-être l’opportunité de vendre bientôt ses produits dans les biocoops locales qui ont l’air d’être intéressées par sa création originale et artisanale et pourquoi pas travailler aussi en partenariat avec la filature de laine de Sarrancolin ?.

En économie participative

Ses créations, elle veut les présenter sur les marchés en sensibilisant les clients à la valeur de l’objet et à l’utilité de l’achat en proposant une fourchette de prix selon les moyens financiers de chacun et non un tarif unique imposé : un essai d’économie solidaire et participative.
Ses « Louves » elle les expédie par la poste jusque chez vous, pensez y, vous ne le regretterez pas cet hiver : deux produit en un (liseuse et écharpe) et utiles tous les deux, cela ne court pas les rues.

Fred le maraîcher

Étant venu la première fois à Asnères pour assister à une réunion sur le maraîchage, Fred le maraîcher n’est plus jamais reparti à tel point qu’il a créé lui aussi son activité à Saint-Laurent de Neste pour rester proche de la bande des copains.
Cela fait maintenant 3 ans qu’il bine, sarcle et récolte ses légumes sur une petite propriété de 5000m2 de terrain qu’il a trouvé en location et malgré le travail qui l’accapare très souvent, car il est seul sur son exploitation, il n’a jamais regretté la librairie de Tarbes dont il était propriétaire.

Les méninges en mouvements

Ici, nous a-t-il dit, c’est plus vivant, il y a une bonne ambiance et pas d’embrouilles et dès que l’on a un peu de temps libre on sait où aller pour trouver des amis ; dommage que les vrais autochtones ne s’impliquent pas plus dans l’association Remue-Méninges mais que se soient des jeunes néo-ruraux créateurs de petites entreprises et bourrés de bonnes idées qui fassent bouger les choses, c’est très bien aussi.
Sa production de légumes est travaillée en agriculture raisonnée : sans aucun produit phytosanitaire mais avec de l’engrais vert, du compost, de la bouillie bordelaise, du savon noir et du purin d’ortie…

De la terre à l'assiette

Il a fait le choix de ne pas faire de marchés et sa clientèle vient directement chez lui acheter les légumes qu’il déterre et nettoie au moment, sous l’œil du client ravi d’être servi directement de la terre au consommateur, sans aucun autre intermédiaire.
Nous même, ce jour là, nous sommes repartis avec un beau panier garni de légumes bien frais : carottes, céleri-rave, panais, mâche, roquette…et puis Fred vous "textote" un petit message pour vous annoncer les productions en cours pour vos futurs repas.
Il livre aussi quelques restaurants locaux et puis il est surtout le fournisseur officiel du Café du Village qui fait appel à ses services dès qu’il y a un évènement festif à organiser.

La Souleillane - Chambres d'hôtes à Saint-Laurent-de-Neste

Notre dernière halte fut pour la maison d’hôtes La Souleillane de Fabienne qui se trouve bien sur, elle aussi à Saint-Laurent de Neste.
Fabienne est une parisienne venue s’installer dans les Hautes-Pyrénées pour cause de travail dans une entreprise tarbaise.
Depuis qu’elle vit ici avec son mari et ses enfants, elle a changé de métier pour enseigner dans un IUT mais elle n’a jamais abandonné son envie de rénover une grande maison et de l’ouvrir au public en tant que table et chambre d’hôtes.
La maison de ses rêves, elle l’a ouverte il y a 14 ans et l’a baptisé La Souleillane : c’est une grande bâtisse jaune aux volets blancs entourée de deux jardins dont un est accessible à la clientèle et l’autre réservé à la culture potagère et fruitière.

Une maison qui a une âme

Cette ancienne ferme réaménagée possède encore de beaux séchoirs à claies de bois ouvragées et un superbe balcon en enfilade sur tout le long de la façade; la décoration intérieure est sobre avec de beaux meubles régionaux qui en accentuent le confort.
Fabienne se met certains soirs derrière les fourneaux pour accueillir ses hôtes à sa table en leur servant une cuisine familiale et conviviale en toute simplicité ; chose de plus en plus rare de nos jours car la table d’hôtes, souvent trop contraignante a tendance à se perdre.

De multiples activités

Notre hôtesse malgré son emploi du temps chargé, puisqu’elle a aussi un autre métier, a quand même voulu maintenir cette activité et elle y arrive grâce à une bonne organisation ; Il est cependant plus prudent de réserver. Elle privilégie les fruits et les légumes de son potager ainsi que les produits locaux pour servir à sa table, quant aux chambres, elles sont au nombre de deux et s’ouvrent sur le jardin d’agrément.
Nous tenons à préciser aussi que Fabienne tient à bout de bras la comptabilité de l’association Remue-Méninges et du Café du village, ce qui n’est pas une mince affaire lorsque l’on connait le nombre d’évènements annuels qui y sont organisés.

Qui aurait pu croire que Le Guide du Flâneur, lors de sa création en 2010, serait encore d’actualité aujourd'hui.

Nous pensions que, nous tous, habitants de la planète, connaissant la situation décrite par les multiples rapports du GIEC, nous allions forcément revoir notre façon de découvrir le monde.

Nous savions pertinemment que découvrir la France en pratiquant un tourisme alternatif et solidaire intéresserait peu.
Pensez donc, un tourisme où l’on part près de chez soi, à pieds, pour rencontrer le paysan du coin ! Alors que des vacances réussies c’est traverser la planète pour plonger dans les eaux bleues d'une piscine.
Mais l’idée était de proposer un contrepoint, une proposition touristique qui nous amène à nous questionner sur notre façon d’habiter le monde.

Aujourd’hui, 1,8 milliard de touristes sillonnent la planète. Chaque jour 150 milles avions décollent dans le monde. On construit des bateaux de croisières emportant à leur bord 10,000 personnes. Les grands sites touristiques agonisent.

Et tout ça pourquoi, pour qui ?

En 2019, les 170 milliards d’Euros générés par le tourisme en France ont profité aux Compagnies aériennes, groupes hôteliers, voyagistes ou industrie agro-alimentaire.

Au Guide du Flâneur nous disons STOP !

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