Le musée du pastel

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir davantage sur Le Pays de Cocagne, nous vous invitons à faire la visite du musée du pastel à Saint-Paul-Cap-de-Joux entièrement dédié à la culture du pastel qui se trouve situé, entre Puylaurens et Lavaur, dans le département du Tarn.
Cette plante, qui a généré tant de richesse, servira à la production de de la teinture bleue extraite de ses feuilles.
Le musée du pastel se trouve dans le château de Magrin que vous repérerez d’assez loin ; sa silhouette surplombant les beaux paysages vallonnés du pays de Cocagne qui s’étendent à ses pieds.

Saint-Paul-Cap-de-Joux - Tarn

Le château de Magrin

Des séchoirs

Il y a 30 ans de cela, le château de Magrin fut sauvé de la ruine par son propriétaire actuel qui décida, après avoir découvert dans le grenier de son château d’anciens séchoirs à cocagnes, d’en faire un lieu consacré à l’aventure du pastel, épisode historique de l’Occitanie, occulté par l’histoire de France.
Le château de Magrin est aujourd’hui le siège social de l’association « La route du pastel » qui regroupe une vingtaine de villes et de monuments autour de ce thème touristique, culturel et pédagogique.

Les cocagnes

L’aventure de ce pigment d’un bleu inégalable, obtenu par le broyage et le séchage des feuilles de cette plante crucifère à fleurs jaunes, commença au XVIème; c’est à cette époque que le pastel fut exporté dans toute l’Europe grâce au procédé de séchage de la pulpe des feuilles de pastel, broyées et malaxée en boules, appelées Cocagnes, d’où le nom de « Pays de Cocagne »: contrée où l’on trouve tout en abondance.

Entre Toulouse, Carcassonne et Albi

De ces «cocagnes» séchées en séchoir ventilés, était ensuite tirée une matière appelée «agranat», humidifiée à l’urine humaine afin de permettre la fixation du pigment par l’ammoniaque et d’en assurer une bonne conservation. Cette matière obtenue au bout de 6 mois se vendait alors très cher, assurant la richesse des pasteliers. Cette culture du pastel couvrait à l’époque 60000 ha compris dans un triangle englobant Albi, Toulouse et Carcassonne et employait environ 100000 personnes.

La production repart

Ainsi s’acheva la culture du pastel qui avait assuré la richesse de ce terroir occitan durant de nombreuses années. De nos jours, cette production agricole a tendance à vouloir repartir et d’après ce que nous avons entendu, on manquerait de matière première puisqu’il n’y aurait qu’une soixantaine d’hectares produits vers Lectoure, Carcassonne et Graulhet. Les feuilles de pastel se récoltant tous les deux mois d’avril à octobre.

Artistique et cosmétique

A savoir qu’actuellement le pastel est utilisé pour la teinture des textiles, pour les pigments artistiques (peintures, crayons..) et pour la cosmétique (baumes curatifs, crèmes..).
Le musée de Magrin est ouvert tous les dimanches après-midi hors saison et tous les jours de juillet à fin septembre ou bien alors sur rendez-vous si l’histoire du bleu pastel vous passionne.

Qui aurait pu croire que Le Guide du Flâneur, lors de sa création en 2010, serait encore d’actualité aujourd'hui.

Nous pensions que, nous tous, habitants de la planète, connaissant la situation décrite par les multiples rapports du GIEC, nous allions forcément revoir notre façon de découvrir le monde.

Nous savions pertinemment que découvrir la France en pratiquant un tourisme alternatif et solidaire intéresserait peu.
Pensez donc, un tourisme où l’on part près de chez soi, à pieds, pour rencontrer le paysan du coin ! Alors que des vacances réussies c’est traverser la planète pour plonger dans les eaux bleues d'une piscine.
Mais l’idée était de proposer un contrepoint, une proposition touristique qui nous amène à nous questionner sur notre façon d’habiter le monde.

Aujourd’hui, 1,8 milliard de touristes sillonnent la planète. Chaque jour 150 milles avions décollent dans le monde. On construit des bateaux de croisières emportant à leur bord 10,000 personnes. Les grands sites touristiques agonisent.

Et tout ça pourquoi, pour qui ?

En 2019, les 170 milliards d’Euros générés par le tourisme en France ont profité aux Compagnies aériennes, groupes hôteliers, voyagistes ou industrie agro-alimentaire.

Au Guide du Flâneur nous disons STOP !

Nous travaillons énergiquement à développer un tourisme préservant l’essentiel et profitant à nous tous.

Mais ce travail a un coût.

Pour rester indépendant, d’accès libre et sans pub, nous avons besoin de vous !

Vous utilisez Le Guide du Flâneur, pour organiser vos vacances, découvrir une randonnée ou une bonne adresse, car il parle à vos convictions : faites un don.

Quels que soient vos moyens, vos dons font la qualité et l’indépendance de ce guide.

Effectuez vos versements, en moins de deux minutes, à partir de 1 €, ponctuels ou, si vous en avez les moyens, mensuels, pour un impact fort à long terme.

Merci.

Je soutiens Le Guide du Flâneur