Laine angora

Allons découvrir les merveilleux pulls, bonnets ou écharpes fabriqués en laine angora par des éleveurs de lapins à Puylaurens dans le Tarn.
Nous vous suggérons là une rencontre avec des producteurs locaux exerçant une activité singulière consistant à, élever une race de lapin angora, récolter le poil pour en faire de la laine et confectionner des articles chauds et soyeux pour des hivers tout en douceur.

Puylaurens - Tarn

Angolaine

Ces adorables petites bestioles sont en effet originaires de la ville d’Angora (ancienne Ankara) et sont les fameux lapins angoras dont le pelage, une fois brossé, donne de magnifiques lainages à la douceur et à la chaleur incomparables.
A l’origine, ses charmants animaux étaient gris ou noirs mais après une sélection à partir d’un mutant albinos, le lapin angora à la blancheur immaculée a vu le jour, facilitant ainsi la diversité de teintes des produits obtenus.

La volonté de continuer

C’est ici, juste à côté d’Ardiale, qu’Isabelle Leroy a décidé il y a maintenant 30 ans de créer seule son propre élevage de lapins angoras qui, au départ comprenait 400 animaux. Après bien des vicissitudes et des tourments dus à l’envolée des prix de la laine angora que les filateurs ont boycotté, le produit étant devenu trop cher, la coopérative qui lui prenait alors toute sa production de laine a fait faillite et Isabelle s’est retrouvée du jour au lendemain sans débouchés pour son produit.

C’est alors qu’elle fit la connaissance d’un filateur qui mit tout son savoir-faire et ses machines au service de cette filature du poil d’angora, très difficile à travailler. Il permit ainsi à Isabelle et à quelques autres producteurs de continuer leur activité en vente directe car la filière de la laine d’angora, contrairement à celles du mohair ou du cachemire est très mal structurée.

Brossage et tricotage

Aujourd’hui, Isabelle, du fait de la vente directe n’a plus que 80 lapins nourris biologiquement qu’elle brosse tous les jours à la main, ce qui apporte une meilleure tenue et une très belle qualité au produit fini (1h de brossage par animal avec une mue totale à chaque brossage et l’obtention par cette technique d’un poil très long) contrairement à la tonte de la laine d’angora obtenue en 10mn. La mue du lapin angora commence à l’âge de deux mois et s’effectue tous les trois mois jusqu’à l’âge de 7ans, sachant que chez Isabelle, les petits pensionnaires meurent de vieillesse.
Les différents vêtements fabriqués: bonnets, écharpes, chaussettes, gants, pulls… sont teints par ses soins avec des teintures végétales biologiques, telles le bleu pastel ou le rouge garance qui donnent aux vêtements des coloris plus doux et plus chauds.

Bienvenue à la ferme

Angolaine est inscrite dans le réseau « Bienvenue à la Ferme » comme ferme de découverte et accueille des écoles, des centres aérés ou des associations pour faire des stages ou des visites à la journée.
Nous saluons le courage et la persévérance d’Isabelle qui a su valoriser la production d’un beau produit de qualité en maîtrisant toute sa chaîne de fabrication et de commercialisation, preuve, s’il en ait que des initiatives de cet ordre, comme tant d’autres, sont encore possibles.

Qui aurait pu croire que Le Guide du Flâneur, lors de sa création en 2010, serait encore d’actualité aujourd'hui.

Nous pensions que, nous tous, habitants de la planète, connaissant la situation décrite par les multiples rapports du GIEC, nous allions forcément revoir notre façon de découvrir le monde.

Nous savions pertinemment que découvrir la France en pratiquant un tourisme alternatif et solidaire intéresserait peu.
Pensez donc, un tourisme où l’on part près de chez soi, à pieds, pour rencontrer le paysan du coin ! Alors que des vacances réussies c’est traverser la planète pour plonger dans les eaux bleues d'une piscine.
Mais l’idée était de proposer un contrepoint, une proposition touristique qui nous amène à nous questionner sur notre façon d’habiter le monde.

Aujourd’hui, 1,8 milliard de touristes sillonnent la planète. Chaque jour 150 milles avions décollent dans le monde. On construit des bateaux de croisières emportant à leur bord 10,000 personnes. Les grands sites touristiques agonisent.

Et tout ça pourquoi, pour qui ?

En 2019, les 170 milliards d’Euros générés par le tourisme en France ont profité aux Compagnies aériennes, groupes hôteliers, voyagistes ou industrie agro-alimentaire.

Au Guide du Flâneur nous disons STOP !

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