Conserverie Jean Burel - L'artisanat à Concarneau

En visite dans la ville close, vous apercevrez l'enseigne de la conserverie artissanale Jean Burel à Concarneau, là nous vous conseillons de vous laisser embarquer pour un beau voyage car vous n'entrez pas dans une simple boutique, vous allez à la rencontre de Mr Jean Burel qui a une multitude d'histoires à raconter liées à la mer et à son métier.

Concarneau - Finistère

La boutique Jean Burel dans la ville close de Concarneau

Parmi la bonne trentaine de boutiques touristiques que recèle la ville close de Concarneau, peu d’entre-elles proposent des produits estampillés bretons et encore moins fabriqués par des artisans locaux ; pourtant il y en a une qui dans sa simplicité et son authenticité a attiré notre regard et nous a fait signe d’entrer : la conserverie Jean Burel
Dedans, pas de tape-à-l’oeil mais des boîtes bien alignées, bien rangées, bien disposées sur leurs présentoirs, bien serrées les unes contre les autres, comme des sardines dans une boîte. Nous ne pouvions pas tomber mieux car figurez vous que dans ces mêmes boîtes, il y avait des sardines millésimées, confites dans l’huile et classées par années de conservation comme des pièces de collections, avec pour chaque année nouvelle, une nouvelle illustration sur le couvercle.

Des sardines millésimées de la conserverie Jean Burel

Vous trouverez ici des sardines millésimées et se bonifiant au cours des ans et pouvant se conserver jusqu’à plus de trente ans proviennent des eaux portuaires de Concarneau et sont mises en boîtes par une petite entreprise familiale : « JB Océane » créée en 1990 par Mr Jean Burel, né à Pont-Aven et devenu Concarnois depuis 24 ans.

L'expérience de Jean Burel aquise en tant que cuisinier sur des bateaux de pêche

Ses classes, ce Concarnois d’adoption les a faites dès sa jeunesse sur des bateaux de pêche partant au grand large : thoniers, chalutiers, ligneurs ; il venait d’avoir son CAP de cuisinier et avait choisi de prendre le large pour exercer son métier au service des marins pêcheurs.
Il en a vu du pays depuis 1960, date à laquelle il a quitté sa Bretagne natale pour naviguer une vingtaine d’années de l’Afrique, à l’Amérique du Sud en passant par l’Asie.

7 ans dans le métier de la conserverie maritime

C’était en 1982 que le bateau Malouin sur lequel il vivait avec tout un équipage accostait en Nouvelle-Guinée pour y développer une base de pêche au thon dont le poisson était ensuite revendu aux Japonais. Par la suite une conserverie verra le jour sur place et afin d’apprendre le métier de la conserverie maritime Mr Burel revint se former en France, à St Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, puis à Abidjan, mais au bout de 7 ans, l’entreprise ferma ses portes et il fut licencié.

Soupe de poisson, rillettes de maquereau et 120 autres spécialités

Notre navigateur au long cours choisit alors de revenir en Bretagne et de poser ses valises à Concarneau pour y créer sa propre affaire, puisqu’il détenait un savoir-faire dans la conserverie de poissons.
Les premiers produits fabriqués par «JB Océane» furent la soupe de poissons, les terrines et les rillettes, depuis 120 autres spécialités ont vu le jour dont les fameuses sardines à toutes les sauces, le thon, les maquereaux, les ormeaux, les pousses-pieds… Avec une seule obligation que tous les poissons ou coquillages soient issus de la production locale.

Le poisson est péché localement et les ingrédients sont biologiques

C’est ainsi que les coquilles-st-Jacques proviennent de ST-Brieuc dans les Côtes d'Armor, les palourdes du nord du Finistère, les ormeaux des Glénans…et le thon et les sardines de Concarneau !
Tous les ingrédients rentrant dans la fabrication de ces conserves de Cornouaille ont l’agrément biologique, hormis le poisson bien sur qui, malheureusement lui, en étant du poisson sauvage ne peut pas l’obtenir.

Les produits Jean Burel sont présents dans 350 points de vente bios et des boutiques en Bretagne

Aujourd’hui, cette petite entreprise bien vivante emploie 13 personnes dont les trois enfants de Mr Burel, auxquels il compte bien la léguer d’ici quelques temps lorsqu’il aura réalisé son tout dernier projet : construire une nouvelle structure plus grande afin de pouvoir mieux se développer et adapter la nouvelle conserverie à la visite du public.
Il n’abandonnera pas pour autant l’éthique qui est toujours la sienne depuis le début : continuer de faire du bon travail artisanal fait main, sans automatisation et avec des recettes élaborées par ses soins et qui font le succès de sa conserverie depuis le début.
Il peut être fier aujourd’hui d’avoir mené à bien son projet puisque sa marque est entrée dans 350 points de vente bios en France, il travaille aussi un peu à façon pour de grosses conserveries qui lui envient son savoir-faire et possède deux boutiques à Concarneau (plus une loge sous les Halles), une à Pont-Aven et une autre à Locronan.

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Nous savions pertinemment que découvrir la France en pratiquant un tourisme alternatif et solidaire intéresserait peu.
Pensez donc, un tourisme où l’on part près de chez soi, à pieds, pour rencontrer le paysan du coin ! Alors que des vacances réussies c’est traverser la planète pour plonger dans les eaux bleues d'une piscine.
Mais l’idée était de proposer un contrepoint, une proposition touristique qui nous amène à nous questionner sur notre façon d’habiter le monde.

Aujourd’hui, 1,8 milliard de touristes sillonnent la planète. Chaque jour 150 milles avions décollent dans le monde. On construit des bateaux de croisières emportant à leur bord 10,000 personnes. Les grands sites touristiques agonisent.

Et tout ça pourquoi, pour qui ?

En 2019, les 170 milliards d’Euros générés par le tourisme en France ont profité aux Compagnies aériennes, groupes hôteliers, voyagistes ou industrie agro-alimentaire.

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Date de dernière mise à jour : 13/11/2024

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