Le Vieux Moulin - Les produits locaux des Baronnies

Elle est insolite et adorable la boutique de produits régionaux d’Isabelle qui est un commerce indépendant que vous trouverez à 50m de la Grande rue et de l’église, un peu cachée, mais cependant au coeur de Buis-Les-Baronnies, dans la Drôme.
Cette petite échoppe s’appelle le vieux moulin à huile ou si vous préférez en provençal « lou vièi moulin d’oli » et pour cause puisque ce commerce réside à l’intérieur même de ce très vieux moulin dont l’origine se perd dans la nuit des temps puisque l’huile d’olive se fabrique à Buis depuis l’Antiquité.

Buis-les-Baronnies - Drôme

Les produits locaux du territoire des Baronnies

Le Moulin du Puits Communal, c’est son nom, a fonctionné jusqu’en 1996, date à laquelle il aurait fallu le transformer pour le mettre aux normes européennes mais ses repreneurs ont préféré le laisser tel quel et en construire un nouveau un peu plus loin.
Notre vieux moulin s’est alors senti bien abandonné, jusqu’au jour où Isabelle passant par là a décidé de lui redonner vie tout en y créant son outil de travail: une boutique de produits locaux et régionaux dont elle est devenue propriétaire du fond.

Le vieux moulin à huile est une boutique-musée

L'eau de l'Ouvèze actinnait le moulin à huile

Vous apprendrez ainsi que l’activité huilière du moulin était générée par une turbine alimentée par la force motrice de l’eau de l’Ouvèze (la même rivière que celle qui passe à Vaison-la-Romaine et qui avait fait tant de dégâts lors des dernières inondations) captée dans un petit canal souterrain qui irrigue toute la ville de Buis-les-Baronnies.

Le canal

Ce canal permettait ainsi de faire tourner tous les moulins à huile et à farine ainsi que les usines à soie de la ville; actuellement, il ne sert plus qu’à l’arrosage des jardins et il est géré par un employé communal qui ouvre ou ferme les vannes en fonction des saisons et des orages. Cette eau faisait donc tourner les meules de notre moulin et actionnait les presses d’où s’écoulait l’huile d’olive mise ensuite à décanter dans des cuves en pierre.

Le travail du moulinier

Ce procédé permettait de séparer l’eau végétale de l’huile qui étant de densité moins forte, remontait à la surface. Le moulinier passait alors délicatement « la feuille », sorte d’assiette en fer blanc pour ramasser l’huile en faisant bien attention de ne pas troubler et brasser le mélange; chaque petit propriétaire venait à cette époque là faire presser ses olives au moulin et repartait avec l’huile de sa récolte.

Les saveurs de Provence

Tout ce procédé de la cueillette des olives jusqu’à la fabrication de l’huile, vous pourrez le voir en détail au cours d’une vidéo présentée lors de la visite gratuite de la boutique du « Vieux Moulin à Huile ». Profitez en aussi pour faire le plein de bons produits locaux: le petit-épeautre et la farine de Beauvoisin, les nectars de cerise et d’abricot, la crème d’ail, les infusions du Dauphin et plein d’autres bonnes choses dont regorge la boutique qu’Isabelle gère de son mieux en prenant soin de proposer à ses clients une gamme diversifiée de gourmandises savoureuses et originales.

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Nous pensions que, nous tous, habitants de la planète, connaissant la situation décrite par les multiples rapports du GIEC, nous allions forcément revoir notre façon de découvrir le monde.

Nous savions pertinemment que découvrir la France en pratiquant un tourisme alternatif et solidaire intéresserait peu.
Pensez donc, un tourisme où l’on part près de chez soi, à pieds, pour rencontrer le paysan du coin ! Alors que des vacances réussies c’est traverser la planète pour plonger dans les eaux bleues d'une piscine.
Mais l’idée était de proposer un contrepoint, une proposition touristique qui nous amène à nous questionner sur notre façon d’habiter le monde.

Aujourd’hui, 1,8 milliard de touristes sillonnent la planète. Chaque jour 150 milles avions décollent dans le monde. On construit des bateaux de croisières emportant à leur bord 10,000 personnes. Les grands sites touristiques agonisent.

Et tout ça pourquoi, pour qui ?

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